[wpgmza id= »14″]

Jour 9

Nous nous réveillons comme des fleurs dans un véritable petit paradis arboré et fleuri. Goanikontes fait partie de ces haltes qu’on n’oublie pas. Nous engloutissons un savoureux breakfast entourés de quelques voisins incongrus paissant ça et là en totale harmonie : des hamsters, porcs, des oies, des biquettes, un paon et même des alpagas.
Batteries rechargées, nous voilà on the road again à travers brousse.

Les hameaux en bord de route sont construits de bric et de broc, association de tôles et de bois. Nous croisons quelques micro shops de fortune à priori déserts. Faux !
A peine avions-nous ralenti autour de 3 d’entre eux que leurs propriétaires accouraient sortis de nulle part. Quelle fierté dans leur regard de nous présenter leurs trésors respectifs : pierres précieuses, racines pétrifiées et crânes de léopard.

Nous prenons la route vers le nord et le plateau de Brandberg. Pour la première fois peut-être depuis le début de notre aventure, nous nous sentons fatigués. Déjà 3000 bornes au compteur !

Nous trouvons refuge par hasard dans un camping au bord de la rivière Ugab. Des pancartes s’affichent un peu partout : « ATTENTION ! Des lions rodent, ne vous déplacez pas à pieds. » Ah.
Nous nous octroyons un succulent dîner conclu dans l’allégresse par des chants et des danses rythmées par l’ensemble des cuisinières.

Jour 10

Levés à l’aube. Objectif : la traque de l’éléphant déserticole.
Nous décidons de suivre la rivière asséchée avec la White House. La route est ambitieuse : longer la « rivière » sur 25km pour rejoindre le croisement avec la C35. Un enfer.
Sous une chaleur étouffante, nous avançons à pas de loup -menace des lions oblige- dans ce bac à sable géant où nous manquons de nous ensabler à chaque inattention. Pendant plus d’une heure trente, de l’éléphant, nous n’en voyons que les excréments.
Au détour d’un virage, alors que nous commencions à accepter l’idée de passer à côté, il était là. Grandiose. Puissant. L’échange est muet. Méfiant et respectueux.


C’est le seul de son espèce que nous croiserons.

Jour 11

Nous nous réveillons dans un nouveau lieu de rêve juché sur les hauteurs des montagnes de la région Ugab où des centaines d’aigles planent en silence en attendant de se transformer en torpilles.


Les emplettes faites à Outjo, nous sommes parés pour le grandiose Parc National d’Etosha et ses 23 000 km².

Le mois de février est encore la saison des pluies et même si nous échappons à l’orage. Certaines routes sont inondées et les animaux ont donc moult points d’eau où se désaltérer ; ce qui rend notre quête plus délicate.

Qu’à cela ne tienne, nous achetons l’encyclopédie des animaux du Parc, deux apprentis naturalistes motivés comme jamais. On sillonne le parc et nous croisons une flopée d’espèces : zèbres, impalas, gnous, bubales roux, kudu, autruches, girafes, hyène, oryx, springboks…


On trouve refuge au camping d’Onguma, encore une fois, nous sommes les seuls visiteurs.

Jour 12

Nous repartons pour une seconde journée dans Etosha, malheureusement, très vite c’est l’accident. Rien de grave mais la White House a l’arrière train cabossé…
La grisaille ne nous empêche pas d’observer des marabouts, des phacochères, des suricates, des mangoustes et même un bloomslang (gros serpent vert fluo qui grimpe aux arbres plus vite qu’un babouin !).

Nous quittons le parc avec une scène surréaliste entourés par 15 girafes !

Jour 13

Cette journée est sacrifiée pour faire le long retour vers Windhoek. Nous traversons un orage apocalyptique faisant chuter le thermomètre de 12°C en 10 min !
Après 6 heures de route, nous faisons un dernier détour pour rejoindre le N/a’an Ku See Wildlife Sanctuary, un parc privé idyllique où les animaux sont soignés, bichonnés et nourris.

Nous nous offrons le luxe de dormir dans un vrai lit pour la première fois depuis le début de notre périple. Je vous laisse admirer ce petit bout de paradis…

Jour 14

C’est notre dernier jour. La matinée est consacrée aux baboons !
Quasi domestiqués, ces babouins viennent chercher des câlins ou des petits poux directement sur nos crânes entre deux rixes avec leurs congénères. On repart après plus d’une heure de gaussades et de roulades quasi transformés nous aussi en primates…


Le cœur lourd à l’idée de mettre un terme à cette épopée, nous déambulons dans la capitale, nous savons sans avoir besoin de se l’avouer que ce voyage a marqué nos vies.