2 chicos + 2 chicos = 5 chicos

Après un périple de 28h de transport, on atterrit enfin à Salta, petite ville du nord ouest de l’Argentine.

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On y retrouve Mike et Yopich tout éberlués de nous voir arriver, Arnaud et moi avec Beufa, en surprise du chef.

Parachutés sous un soleil de plomb en pleine spéciale du Dakar 2016, on en profite pour déambuler dans cette petite bourgade où les habitants au teint buriné ressemblent davantage à leur voisins boliviens. La vie se passe en extérieur, entre barbecues improvisés et petits vendeurs à la sauvette.

Mission to Mars

Repos de courte durée : on a rendez-vous avec Tony et son 4×4 à 7h30 du matin pour une excursion de 3 jours à Tolar Grande, adossée à la Cordillères des Andes à la frontière Chilienne.
Première surprise : Tony se nomme Eduardo, le 4×4 s’est transformé en camionnette et contient déjà un couple italo-équatorien…

Me v’la bougon.

Nous prenons la route après avoir fait nos réserves de bidons d’eau et de feuilles de coca –légales uniquement dans la province de Salta pour gérer au mieux le MAM (Mal Aigu des Montagnes pour les rookies).
En effet, ce road-trip va nous emmener à plus de 4600m d’altitude, et je ne suis pas certain d’y être tout à fait préparé.

Le départ se fait au même endroit que les véhicules du Dakar qui avouons-le, ont plus de gueule que notre petite camionnette blanche. On bifurque rapidement pour prendre la direction de San Antonio de Las Cobres.

Valons piquants

Les montagnes aux mille couleurs, baignées de soleil et jonchées de cactus nous offrent des panoramas très variés. La route a fait place à une piste rocailleuse et c’est avec bonheur qu’on arrive à notre première halte pour avaler un goûteux steak de lama.

On repart de plus belle, et de lacets en lacets, nous voilà bien au-dessus des 4000m, tels 5 lamas mâchouillant nos feuilles de coca. On traverse d’abord les eaux chaudes de Tucumar puis le désert de sel du Diablo où des lagunes turquoises viennent trancher avec le blanc des feuilles de sel.

Salta Del Diablo

A peine digéré, nous voila sur Mars dans un labyrinthe de montagnes ocres époustouflantes parcourues ça et là par des troupeaux de sympathiques Begounias (sorte de lama local).

Mike et Topich face à l'infini Tolar Grande

Le mal des montagnes est aigu chez certains d’entre nous et c’est soulagés qu’on arrive enfin, poussiéreux, à Tolar Grande, ville minière du bout du monde telle une station spatiale oubliée.

Le lendemain on prend le temps d’admirer les Ojos de Mare (Yeux de la mer) avant de se rendre à la frontière chilienne via une interminable ligne droite traversant le néant, véritable enfer su Terre pour se rendre au Cono de Arita, pyramide spectaculaire aux perfections naturelles irréelles.

Le Trou bleu Ojos Del Mare Cono de Arita Belle view

Ni le mal des montagnes, ni les insolations, ni les rocailles et la poussière n’auront altéré ce privilège d’avoir parcouru un monde perdu, d’une beauté oubliée.