On pose pied à terre au port d’Aliki à Paros dans l’indifférence la plus totale.

On était venus chercher un peu de quiétude pour terminer notre périple dans les Cyclades, on est en plein dedans. Légèrement éloignés de la vieille ville, on déambule sur le port doucement bercés par un coucher de soleil chaud et doré. Le Kastros d’Aliki (comprenez vieille ville) ressemble aux dédales du Burgos de sa voisine Naxos qui nous avait tant marqué. Qu’elle est loin la termitière à ciel ouvert de Santorin. Les terrasses divines s’enchainent, les ruelles pavés s’entremêlent, les jardins privés sous les vignes qui s’entrelacent sont autant de tentations. On y succombe volontiers.

Lefkes Oubli

Le lendemain, on repart dans l’inconnu sur notre deux roues, libres et gourmands.
8 jours d’escales n’ont pas atténué notre soif d’aventures. On rejoint le petit village de Lefkes, au cœur des montagnes et bercé par une lumière et des couleurs chatoyantes, la vie y est paisible et ralentie. Le sentiment qu’il n’a pas changé d’un iota depuis des décennies. Douce envie de poser son croupion sous les oliviers pour en profiter.

On pousse jusqu’à la mer, Piso Livadis puis Golden Beach, paradis des véliplanchistes. La plage est à nous seuls, l’eau, juste assez fraîche pour calmer les ardeurs d’un soleil rougeoyant, digne des plus belles cartes postales retouchées sur Photoshop.

La crique malfamée Flowa Powa

On termine la boucle de l’île avec la ville de Naoussa, station balnéaire en pleine expansion. Elle ne le sait peut-être pas encore mais elle s’est déjà faite happée dans une restructuration touristique sans charme et sans retour. Paresseux, on ne lève pas nos popotins du scooter, on avale l’asphalte, les bourrasques et les odeurs perdus dans nos pensées. Nul besoin d’échanger. On a les yeux grands ouverts, le nez bruni et le front cuivré. Le corps et l’âme gorgés de vitamine C. Prêts pour la prochaine odyssée.