Cette année, l’hiver fut tout sauf une longue et paisible hibernation. Entre l’achat de notre nouvelle grotte, le travaux pour la rendre habitable et notre petite oursonne en préparation, on a mis en parenthèse notre soif d’aventures pour s’octroyer une semaine au ralenti sur une île des Canaries, la volcanique Lanzarote.


Jour 1
Quelques heures d’avion à peine et nous voilà dans notre mini Fiat 500 cheveux au vent sur cette petite île située à moins de 130 km des côtes Sahariennes.
Notre gîte est perdu dans le minuscule hameau de Charco Del Palo.
A Charco Del Palo, les rues, remplis de cactus, sont proprettes, et sans artifice.
A Charco Del Palo, les habitants, entièrement nus, sont proprets et sans artifice.

Horizon au milieu de la route menant vers Orzola


C’est avec un certain soulagement qu’on atteint notre base pour la semaine après 10 min en pleine pampa à travers des routes ensablées. Loin de tout : du bruit, des touristes et des nudistes.
Notre cabane de pierres et de bois, autosuffisante avec ses 2 panneaux solaires a un charme fou, perdue dans les dunes de sable entre les volcans et l’océan.

Chacha attend son apéro

Vue de notre cabane de Charco Del Palo

Vue de notre cabane de Charco Del Palo


Jour 2
Un petit footing aux aurores pour admirer le soleil se réveiller et revenir juste à temps pour réchauffer ma petite femme dodue avec un café brûlant.
On prend enfin le temps.
Le temps de prendre notre temps.
Bercés par des rayons salvateurs, bercés par les piaillements de quelques intrépides volatils.
On décide de descendre l’île en diagonale pour nous rendre sur la Playa de Papagayo.

Topich a crapahuté en haut d'un bâtiment délabré Chacha prend la pose devant un bâtiment décoré par des graffitis


Comme pour préserver cette anse paradisiaque, l’accès à cette plage se termine par 10 km sinueux dans le sable, les crevasses et les cratères (causés par une pluie de météorites ?)
Le rodéo pour accéder à la pointe de Papagayo est vite oublié. La vue est grandiose. On décide de prolonger la vue sur le Mirador au Chiringuito, salade de la mer et petits poulpes à partager.

La playa de Papagayo

La playa de Papagayo


On digère les céphalopodes en s’octroyant un roupillon, lovés sur le sable chaud.

 


Jour 3
Bouuuuh ! Le soleil est resté sous la couette, ça meule !
On en profite pour sillonner les terres et les vignes jusqu’à visiter la maison du peintre César Manrique, LA star de Lanzarote. Pas forcément enthousiasmés, on s’offre une belle table pour le déjeuner (Le Punta Verde. Foncez !)

Chacha devant une porte verte
Dans l’après-midi, je propose à ma femme et notre futur bébé une balade (absolument improvisée et non préparée) dont j’ai le secret :

« Viens on va jusqu’au prochain port à travers les dunes, c’est un peu loin mais au pire on fera du stop en rentrant. »

Je ne sait pas ce qui l’a convaincue, mais elle a accepté.
Et quelle belle balade ! On a tout vu : un soleil de feu au dessus des dunes, un ciel menaçant au dessus d’un Mordor volcanique pour finir par des nuages barbes à papa roses et veloutés au dessus d’un océan miroir.

Topich sur une route volcanique sous un ciel menaçant faisant penser au Mordor Océan paisible de Lanzarote Intersections sur plage volcanique Route à travers dunes volcaniques L'océan se déchaine Traces de pneus sur dune volcanique Rose des vents faites de roches volcaniques ur une plage Topich part en expédition volcanique Punta de la Pared -plage volcanique


Jour 4
On commence à prendre le rythme. Nous voilà nous aussi au ralenti. On finit par se décaniller et se laisser porter jusqu’à Costa Teguise, sa plage de galet, son eau irréelle et ses petits poiscailles qui nous bisent les orteils.
On tournicote dans le jardin de cactus, sorte d’arène gigantesque imaginée par notre fameux César, où plus de 1400 espèces de cactus -parfois gigantesques- cohabitent.

Chacha dans la mer de Costa Treguise

Costa Treguise

cactus géant


Jour 5
Place au sport et à la sueur !
On part à l’assaut de la face est du Parc National de Timanfaya en tentant l’ascension de la Caldeira Blanca.
On déambule entre les coulées de laves vieilles de 300 ans. L’horizon est noir et lunaire. Chacha, lestée de ses 10 kg supplémentaires, ne bronche pas.

Sentier pour aller vers la Caldeira Blanca


Après plus d’une heure de marche, on entame la grande montée qui doit nous emmener sur la crête du cratère de la Caldeira Blanca. Le panorama au sommet est stupéfiant : on est sur un volcan, tout autour de la lave noire qui se jette dans le bleu de l’océan et face à nous un trou béant avec rien dedans.

Vue du cratère de la caldeira Blanca

Cratèra Blanca

Panorama depuis l’ascension de la caldeira blanca

Panorama Lanzarote

Chacha se repose en comtemplant la caldeira blanca
Je propose d’empreinter un raccourci à flanc de roche, inconscient en temps normal, complètement abruti avec sa femme enceinte.
J’ai cramponné sa petite main de toutes mes forces et poussé un gros ouf de soulagement une fois le sentier « normal » récupéré.
La petite balade nous a lessivé. 16 km au compteur ! On a bien le droit de se payer le plus gros Burger d’Arrecife.


Jour 6
Au programme : direction la pointe Nord d’Orzola pour prendre le ferry et rejoindre La Graciosa, minuscule île quasi inhabitée, entourée par quelques plages de sables blancs.
On se passe de guide véhiculé, « nous on est des fous, on fait le tour à pieds ! » …

 

Elle est belle mais pas si petite que ça cette île en fait, et vu que y’a aucun arbre, qu’il est midi, qu’il n’y a pas un nuage et que le sable est blanc, il fait quand même un peu chaud. :/

Chacha face à l'océan sur l'île de la Graciosa

Balade gracieuse


On arrive enfin à la plus belle plage de l’île au bout de 10 km de routes ensablées : la Playa de La Conchas. Elle est effectivement magnifique mais le drapeau est noir. Interdiction de se baigner… Et dire qu’il reste encore 7km à pieds…

Chacha a du mal à suivre sous la Chaleur de folie de la Graciosa sans ombre sur les routes ensablées
Heureusement, j’arrive à nous dégoter un taxi salvateur juste avant que le désespoir ne plombe la journée et que le dernier ferry ne quitte les côtes. Heureux comme des enfants, on s’offre deux énormes glaces en riant en ressassant le déroulé de la journée.

Chacha rêveuse sur la playa de Las Conchas

Saut de l'ange sur aplage de Las Conchas

Saut de l’ange sur aplage de Las Conchas

Vue époustouflante de la playa de Las Conchas

Vue époustouflante de la playa de Las Conchas

Mélange de couleur bleu jaune rouge de la plage de Las Conchas

Vue époustouflante de la playa de Las Conchas 2

Chacha face à L'océan sur La Graciosa


Jour 7
Finies les randos, la dernière journée est marquée du signe de la paresse. Nous revoilà à rôtir du côté de Papagayo. Doigts de pieds en éventail, limonade et noix de coco.
On termine notre semaine sur un nuage, celui entourant le grand volcan du Parc National de Timanfaya. Malgré la visite en car (obligatoire), le spectacle est lunaire et un superbe point final à ce séjour plein d’amour, presque tous les trois.

Topich prend la pose Plage sable noire d'El Golfo Le parc volcanique tout noir de Timanfaya Des couches de laves craquelées du PArc National de Timanfaya Timanfaya au coucher de Soleil Selfie de Timanfaya

Topich domine le parc national de Timanfaya dans une position de corcovado

Topich domine le parc national de Timanfaya dans une position de corcovado